L'association Actualités Le Groenland Contacts
 Dernière mise à jour : mars 2009
Logo Diagonale Groenland
  
  
Les piétons du Grand Nord
 
Tunu 2008
 
Expédition 2006
 
Revue de presse
 
Petit Journal
 
Liens utiles
Ammassalik :  raid à ski au départ de TasiilaqPour être tenu au courant de l'actualité, abonnez vous à la newsletter !
Xavier Amandolèse, Fabrice Baptiste et Pascal Hémon, 8 - 22 avril 2006VersionPDF
   
Samedi 8 avril 2006
Nous venons d’atterrir à Kulusuk depuis quelques minutes, à un quart d’heure d’hélicoptère de Tasiilaq sur l’île d’Ammassalik, objectif de notre voyage. Nous sommes au Groenland, sur la côte est, au point de départ de notre Diagonale prévue dans deux mois.
Ma préoccupation première est cependant dirigée vers la recherche de notre fret aérien, nos deux pulkas et les quatre caisses, expédiées il y a un mois depuis Roissy. En cette saison le petit aéroport, le samedi, voit arriver deux vols, celui de Reykjavik que nous avons pris ce matin, et un second en provenance de la côte ouest. Le minuscule hall d’embarquement est bondé, c’est la cohue entre les touristes, les expéditeurs, les locaux en transit, et les enfants du village de Kulusuk venus à l’aéroport s’approvisionner en sucreries à la boutique privée, ouverte le samedi. Quentin, un français, y travaille ; nous faisons connaissance et bavardons sur nos raisons respectives de nous retrouver ici.
La préposée d’Air Greenland, une autochtone souriante, part avec mon exemplaire de la lettre de transport aérien. Quelques minutes plus tard, le chef de l’aéroport, un danois patibulaire arrive avec, soulagement, le double de mon formulaire qui accompagnait les colis : les pulkas sont retrouvées !
Mais l’aéroport/héliport est saturé, la météo pas vraiment mauvaise est cependant peu propice aux vols d’hélicoptères qui seront en priorité consacrés au transport des personnes. Les pulkas ne pourront arriver à Tasiilaq que lundi au plus tôt, aucun vol n’ayant lieu le dimanche. La promesse est arrachée à la souriante préposée de les faire partir par le premier vol, puis nos décollons nous-mêmes pour Tasiilaq où nous nous installons pour deux nuits à l’Auberge Rouge qui nous servira de camp de base.
Dimanche 9 avril
La météo qui prévoyait une amélioration s’est fourvoyée. Nous distinguons à peine par intermittence l’autre coté de la baie pourtant à moins de deux kilomètres. La neige tombe et retombe toute la journée et nous la regardons en attendant nos pulkas : pourvu que les hélicoptères volent demain !
Lundi 10 avril
Le temps s’est amélioré et la visibilité suffisante. Nous observons les chasses-neige dégager l’héliport avec espoir. Quelques courses nous occupent en attendant, à la poste pour les cartes postales, les timbres et l’argent liquide danois et au petit supermarché  pour combler les derniers petits oublis.Vers 13h les pulkas arrivent avec le premier vol de l’hélicoptère. C’est la ruée et la course pour constituer le chargement consacré au raid, séparer la nourriture de l’expédition, le stocker au sous-sol de l’Auberge Rouge jusqu’à notre retour, un seul objectif nous anime tacitement : partir au plus vite !
Nous partons vers 15h30, les pulkas chargées à la va comme j’te pousse, mal équilibrées. Qu’importe, nous voici, libres, sur la banquise de la baie de Tasiilaq que nous laissons dans notre dos. Moment de frisson, pas d’appréhension mais après l’attente, les doutes récents ou ceux plus lointains, l’émotion me gagne de me retrouver dans cet univers de neige et de glace si désiré. Même la météo y met du sien et quelques rayons percent la couverture nuageuse, produisant cette clarté si caractéristique de ces contrées, et si merveilleuse.

Mardi 11 avril
Moral au beau fixe, le réveil prématuré nous permet de savourer notre premier petit déjeuner de ce raid. Réveillés sous les nuages nous prenons la route avec le soleil qui fait bien plus que percer, le ciel bleu arrive et nous quittera rarement dans les deux semaines suivantes. Voila une organisation efficace !
La neige fraîche tombée ces derniers jours est agréable, légère et les pulkas glissent admirablement par rapport à celles ce que j’ai connues dans le passé. Mais lors des premières côtes, l’enthousiasme de la glisse retombe un peu, les 80 kilos pèsent… 80 kg. Qu’importe nous sommes là pour nous entraîner, tester le matériel et les hommes.
Nous plantons le camp au bord d’un petit lac, à l’abri du vent toujours possible. Il faut terrasser, mais le site est superbe. Quelques photos pour un partenaire de l’expédition agrémentent la fin de journée. Nous sommes à 65°43,4’ N / 37°38,8’ W.
Mercredi 12 avril
Météo toujours au grand beau, nous prenons le temps de savourer l’instant et la progression reste molle. En fin d’après-midi de magnifiques lenticulaires s’accrochent aux sommets alentours. En moins d’une heure le temps se couvre, pour finalement se dégager de nouveau.
Les rencontres de traîneaux à chiens et de motoneige sont nombreuses. Nous suivons les traces, une véritable autoroute, qui mènent au village de Tiniteqilaaq tout au nord de l’île. Le week-end Pascal approchant, la fin de semaine est fériée et la population profite du beau temps pour circuler. Nous campons au pieds d’un belle montée, à 65°45,6’ N / 37°41,6’ W.
Jeudi 13 avril
Nous nous enfonçons de plus en plus à l’intérieur de l’île. Le relief très alpin, le Mont Forel n’est pas très loin, présente quelques belles côtes à gravir. Notre technique de  montée s’améliore, s’affine au fil de ce trajet.
Nous débouchons assez tôt au pied du glacier que nous avons prévu de traverser d’une traite. Ce sera pour demain, je suis réticent à poursuivre plus avant par crainte de ne pas trouver plus haut d’endroit abrité. Une petite bise glaciale dévale le glacier. Nous sommes à 65°47,2’ N / 37°41,2’ W.
Vendredi 14 avril
La nuit a été froide sous le glacier, même si le campement était à l’écart du vent, le site est entouré de sommets et constitue une belle fosse à froid. La température est descendue jusqu’à -9°C sous la tente.
Le soleil revient, toujours là, qui nous aide, nous réchauffe l’extérieur et à l’intérieur. Dans la nuit le vent a forci, nous l’aurons de face pour monter.  Mais la journée s’annonce magnifique, et le moral est au beau fixe.
La montée est éprouvante, semble n’en finir jamais. Pourtant comment pourrait-on ressentir la fatigue dans cet environnement ?  Ce moment n’est qu’une répétition, prémices de ce qui nous attend au mois de juin, l’accomplissement de beaucoup d’efforts et de sacrifices depuis plus d’un an. Mais quelle récompense !
Nous croisons régulièrement des traîneaux à chiens lancés à vive allure dans la descente. Les chiens sont attirés par ces congénères, hauts sur leurs deux pattes, qui tirent ce traîneau bizarre à toile rouge. Les mushers ont toutes les peines du monde à les rediriger dans le chemin.
Ici sur Ammassalik, suite aux séjours de Paul-Emile Victor, les locaux ont adopté un traîneau proche de celui du nord canadien, muni de frein, tout en conservant le mode d’attelage en éventail traditionnel. Je n’ose penser ce qu’il serait advenu de ces rencontres, plus au nord dans le Scoresby Sund où le traîneau groenlandais perdure. Fracassantes, probablement.
L’arrivée au sommet du glacier est fantastique. Le vent comme de juste est absent, ne sachant vers quel coté souffler. Au nord nous découvrons le fjord, le Sermilik au nord-est, la banquise, le village de Tiniteqilaaq, à l’ouest les séracs descendent d’une série de pics dont le plus haut culmine à 1326 m. Nous sommes nous-mêmes à 590 m.
La descente s’annonce intéressante, la pente est relativement douce et les traces de motoneige impriment leur rail dans la neige fraîche. L’idée surgit, je ne sais plus qui la lance le premier, de tenter la position à cheval sur nos pulkas.  Les modèles habituels sont généralement trop petits pour être stables, mais cette fois ça marche et les conditions sont idéales. S’ajoute ainsi au plaisir de la glisse une technique qui nous sera certainement utile. Les pieds de chaque coté servent de commande de direction et de frein, nous apprenons rapidement à nous positionner bien à l’arrière : la descente du glacier s’effectuera à une vitesse insoupçonnée. Quelques motoneiges nous doublent, leurs passagers nous font signe en souriant, éclatent de rire aux embardées qui finissent parfois la tête la première dans la poudreuse. Il y a quelques semaines j’avais baptisé ma pulka Rossinante, intuition prémonitoire ?…
La descente se poursuit jusqu’à la banquise. Nous rencontrons un groupe de jeunes Inuits à pieds. Je tente de lier conversation mais leur anglais balbutiant limite les échangent. Ils sont en vacances de Pâques, vivent à Tiniteqilaaq, 150 habitants (eux disent Tiniq) et manifestement cherchent à s’occuper.
Les cannettes et bouteilles d’alcool qui jonchent la piste montrent que l’on s’ennuie ferme ici. Je tente de leur demander si ils vont à la chasse, apparemment pas. Le contraste m’étonne beaucoup avec notre séjour l’an dernier à Ittoqqortoormiit : ces adolescents ont une allure et des vêtements qui les feraient passer inaperçus dans nos contrées, la mondialisation est bien arrivée jusqu’ici.
Nous testons Rossinante à deux cavaliers, ce qui finit invariablement par un renversement dans la poudreuse et déclenche fou rire général. Bref moment d’échange.
Nous nous séparons sur la banquise car nous allons planter notre camp à l’écart de la piste, vers l’ouest derrière les hummocks. Nous sommes à 65°52,2’ N / 37°43,4’ W.
 


Samedi 15 avril
Cette fois nous nous écartons des chemins habituels de la population locale et nous devrons faire nos propres traces. Nous parcourons quelques kilomètres sur la banquise puis le GPS nous indique la bonne direction du Kuugarmiit vers le sud-ouest. Nous allons remonter dans ce canyon un torrent, gelé, parsemé de petits lacs. Le temps est toujours au beau fixe, froid et ensoleillé.
Depuis un jour ou deux, la routine du raid s’est installée, nous avons trouvé notre équilibre de fonctionnement à trois pour les tâches du bivouac. Pour Fabrice et moi, il faudra retrouver un autre équilibre lors de l’expédition en juin mais le raid actuel enrichit l’expérience commune.
Nous campons dans le canyon au niveau de la ligne de partage des eaux, demain s’annonce la descente vers le petit fjord Imiila. Nous choisissons un endroit abrité du vent et propice à recevoir le soleil du matin. Ce canyon encaissé devient très froid dès que le soleil disparaît derrière les sommets. Nous sommes à 65°50,9’ N / 37°33,4’ W.
Dimanche 16 avril
Notre lieu de bivouac est bien choisi malgré le froid de la nuit. Dès son réveil le soleil illumine les sommets, la tente de tous cotés. Nous ne donnerions notre place pour tout l’or du monde.
Nous entamons une descente vers la banquise du fjord Imiila, le relief parsemé de rochers est moins propice aux descentes en luge et quelques passages nous obligent à déchausser. D’autant que le vent a soufflé la neige fraîche et des plaques dures se sont formées.
L’endroit est isolé, hors des routes habituelles de la population locale. Il est temps de se préoccuper de notre fusil, on ne sait jamais si Nanok rode déjà à la recherche de phoques dodus ou de pulkas débordant d’odeurs alléchantes. D’autant que la vue du haut du fjord nous présente au loin une belle étendue d’eau, là-bas au sud-ouest assez loin vers le large. Le test du fusil à la pause de midi s’avère nécessaire, il nous faut bien du temps avant de trouver le fonctionnement du cran de sûreté. Mais nous faisons mouche tous les trois dans la cible improvisée, il est vrai placée à une dizaine de mètres.
Sur la banquise, juste au fond du fjord, de beaux sastrurgis attirent mon attention. Ces sculptures du vent me fascinent avec leur forme caractéristique, si différente des dunes de sable. Déformation professionnelle, j’aimerai comprendre le mécanisme qui les produit. Chaque fois je me dis que j’attaquerai le problème en rentrant, d’autant que je ne suis sûrement pas le seul à m’être posé la question. Mais chaque fois j’y renonce finalement, besoin de garder le mystère intact, au moins pour moi, et en garder la poésie. Nous campons au fond du fjord, au bord de la banquise, à 65°47,0’ N / 37°27,8’ W.
Lundi 17 avril
Ce lundi pascal est consacré à une belle étape de banquise afin de rejoindre le fond de la baie de Sammileq. Le temps toujours froid et sec, quelques nuages passant par intermittences, favorise les pensées vagabondes. Nous redécouvrons le plaisir de faire chacun notre trace.
Devant traverser au milieu d’un petit chapelet d’îlots rocheux, tous bien recouverts de neige, nous constatons que la marée a ouvert la banquise entre les îlots. Nous escaladons l’un deux pour continuer notre route avec le bon azimuth.
Ce soir nous campons à l’embouchure d’un petit cours d’eau issu d’un grand lac juste au-dessus. Nous irons demain. La tente est montée à l’abri du vent, surplombée par une petite colline et face à l’océan. Bien nous en prend, une puissante tempête se lèvera dans la nuit, m’obligeant à une sortie d’inspection pour finalement retourner me coucher, rassuré par notre abris.
En début de soirée, un traîneau conduit par un inuit passe tout proche. Deux chiens non attelés se précipitent vers nous. Xavier et moi devons défendre le bivouac, surtout les deux pulkas qui attirent nos canidés. L’ensemble du traîneau, au désespoir de son musher prend la même direction. Ca sent la catastrophe, les affaires étalées, le panneau solaire rechargeant l’iridium – nous nous sentions tellement seuls – risquent un beau charivari avec l’attelage de chiens. Nous réussissons presque in extremis à attirer les deux chiens libres plus loin, vers leur route initiale. L’attelage suit et le conducteur, souriant,  nous fait un signe de remerciement au passage.  Ouf !
Nous sommes à 65°42,9’ N / 37°28,2’ W.

Mardi 18 avril
La tempête de la nuit est calmée, mais la journée s’annonce difficile. Nous devons traverser un glacier pour gagner le versant est des monts Imertivap Qaqqartivaa puis descendre en direction des lacs, à priori le Lake 2 au nord du Qorlortoq. La carte au 1/100000 n’est pas suffisamment précise pour nous permettre d’appréhender le relief. Nous pensions décider de telle ou telle option de visu, mais une trace de traîneau sera notre guide.
Le glacier est superbe, nous attaquons la montée sur le coté droit, les quelques séracs apparents au centre font deviner quelques ponts de neige au-dessus des crevasses que nous éviterons.
Au milieu de la montée, le soleil se voile légèrement et le froid nous envahit dès que nous nous arrêtons. Après une bonne pause nourricière, nous reprenons la montée avec plus de diligence, car j’appréhende la difficulté de la descente, surtout avec le temps qui se couvre. Nous passons un petit col, à 600 m d’altitude, et attaquons la descente sous le soleil qui revient. Quelques raidillons nous obligent à la prudence et nous débouchons en bas, à quelques centaines de mètres de la piste que nous avons prise une semaine auparavant. Le campement est établi bien à l’abri dans un petit vallon à 65°44,5’ N / 37°39,8’ W.


Mercredi 19 avril
La fin du raid approche. Nous devons rentrer à Tasiilaq pour vendredi et nous avions gardé une journée de sécurité. Nous décidons de nous rapprocher aujourd’hui, et d’établir pour deux nuits un campement en bordure de la baie de Tasiilaq.
L’atmosphère est à la détente, la météo au grand beau. Nous traînons au petit déjeuner et pendant la pause de midi à l’aval du lac Qorlortoq. Nous avons rejoint la piste reliant Tasiilaq à Tiniteqilaaq, la neige fraîche du départ est remplacée par une neige soufflée favorisant la glisse. Les pulkas se sont allégées depuis le départ, l’allure est soutenue.
Le vent a fortement soufflé la neige dans la partie amont du lac Qorlortoq. La glace vive apparaît et donne à notre ami Xavier l’impression de marcher sur l’eau. Mais où sont donc les pilotis ?
A quelques centaines de mètres de la baie de Tasiilaq, nous découvrons un petit vallon à l’écart de la piste. Ce sera notre camp pour les deux jours. Nous nous arrêtons à l’abri d’une petite colline, laquelle a engendré une belle congère au bord de laquelle nous plantons la tente. Nous sommes à 65°38,9’ N / 37°37,2’ W.
Jeudi 20 avril
La journée de détente prévue ne sera pas celle attendue. Dans la nuit le mauvais temps s’est levé, la température est remontée. Neige et blizzard seront au programme toute la journée. L’abri du vallon est providentiel, la force des rafales qui frappent la tente par intermittence nous laisse imaginer la puissance de cette tempête.
Curieusement la colline qui nous protège produit des vents dans son sillage qui peuvent tourner de 180°. Nous utilisons les pulkas et construisons des petits murs de neige pour conforter notre abri. Déjà pendant la nuit, la neige tombée sur la tente m’avait incité à effectuer une sortie afin de dégager les abords du double toit pour laisser fonctionner les entrées d’air. Excès de prudence, sans doute, mais mon expérience himalayenne a aiguisé ma vigilance.
Nous passons la journée à lire ou écrire en agrémentant de quelques sorties d’exploration autour du camp.
Vendredi 21 avril
Le mauvais temps d’hier s’est calmé. Nous effectuons le dernier démontage du raid et prenons la direction de Tasiilaq. Le sentiment que cela se termine influe sur l’allure, nous allons de moins en moins vite, souvent chacun de son propre coté, perdu dans ses réflexions, comme si nous voulions ne jamais arriver.

La banquise sur la baie de Tasiilaq a changé de visage par rapport à notre départ qui s’était déroulé sur la neige fraîche. Une petite bise qui nous pousse vers la ville balaie la neige. Les nuages sont rapidement chassés et le ciel bleu fait de nouveau son apparition. La tempête d’hier n’aura duré qu’une bonne journée, nos vols de demain ne devraient pas subir de perturbations.

Quelques traîneaux ont pris la direction de Tiniteqilaaq, nous croisent en faisant des signes.
L’arrivée en ville est délicate, les chasses-neige ont sévi et les routes sont relativement bien dégagées. La montée vers l’Auberge Rouge se fait par des chemins de traverse car il ne s’agit pas de rayer nos belles pulkas, maintenant qu’elles ont fait leur preuve.
Nous consacrons l’après-midi à quelques achats en ville et quelques prises de contact pour notre retour ici dans un mois et demi.
La journée se termine, nous devisons devant l’auberge qui domine la baie.  Demain nous prendrons l’hélicoptère pour Kulusuk puis l’avion vers Reykjavik.
Juste avant de nous coucher une magnifique aurore boréale s’offre à nous, comme pour nous dire au revoir, nous souhaiter de revenir très bientôt.

Rendez-vous à Thulé !

Texte : Pascal Hémon
Photographies : Xavier Amandolèse, Fabrice Baptiste, Pascal Hémon
Tasiilaq, le 22 avril 2006
Ce raid s'inscrivait dans la préparation de l'expédition terrestre Diagonale Groenland 2006.

La logistique a été assurée par l'association DIAGONALE GROENLAND. Le fusil a été loué à l'Auberge Rouge. L'envoi du fret aérien, un mois avant, a été assuré par Air Balguerie à Roissy.

Le matériel utilisé, le notre,  était celui prévu pour l'expédition de traversée de la calotte.  Nous étions munis d'un téléphone satellite Iridium et d'une balise Sarsat. Nous avions constitué nous-même nos rations de nourriture, environ 4000 kcal / jour / personne.

La carte utilisée a une résolution trop faible mais elle reste la plus précise disponible, carte au 1:100.000, Tasiilaq/Kulusuk de l'office de tourisme du Groenland.
Partenaires : Pyrénex, Sommer, Trimble

     
 
Diagonale Groenland, association type loi 1901, déclarée à la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye le 23 juin 2003, parue au Journal Officiel le 26 juillet 2003, N°30 page 4000